Depuis l’Antiquité, le peuple talyche vit de façon compacte sur la côte sud-ouest de la mer Caspienne, de deux côtés de la frontière entre l’Iran et l’Azrbaïdjan, et constitue l’un des peuples autochtones du Caucase du Sud et de l’Asie occidentale. Les Talyches parlent l’une des langues iraniennes uniques, dont les formes les plus anciennes étaient répandues dans des régions beaucoup plus vastes de l’Asie occidentale jusqu’à des siècles récents.

Cependant, au cours des derniers siècles, le peuple talyche fut confronté à une assimilation qui ne fait que s’intensifier aujourd’hui en l’absence du statut officiel ainsi qu’en l’absence d’éducation et de médias en langue talyche, en présence de restrictions des recherches scientifiques et la persécution des activistes, des chercheurs et des politiciens talyches.

Dans son Atlas des langues en danger dans le monde l’UNESCO classe le talych parmi les langues « vulnérables ». L’absence, la restriction et l’interdiction de programmes de suivi et de protection de la langue talyche font que le nombre de ses porteurs diminue progressivement.

En outre, l’absence de programmes de collecte du folklore talyche, d’étude des coutumes et des traditions talyches et de diffusion des informations recueillies fait que la culture talyche est en train de disparaître sans laisser de traces. Les Talyches sont privés de la possibilité de créer et de renforcer leurs institutions nationales, de développer leur culture et leurs traditions. Le peuple talyche est aujourd’hui privé du droit de préserver et de protéger l’environnement et ne peut pas « définir et établir des priorités et des stratégies pour la mise en valeur et l’utilisation de leurs terres ou territoires et autres ressources », comme l’exige la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Le peuple talyche, qui vit depuis des millénaires en harmonie avec la nature des monts Talych et de plaine Talych, n’a aujourd’hui aucun contrôle sur les événements qui affectent ses terres et sur l’utilisation des ressources situées sur son territoire. Une grande partie des Talyches sont contraints de quitter leurs terres pour des raisons sociales et économiques, à la recherche d’une vie meilleure, perdant ainsi le contact avec leur patrie.